Une journée au Musée des Confluences



Titulaire d’une carte culture, j’ai profité de mes vacances pour visiter quelques musées lyonnais. Jeudi, j’ai eu envie d’aller visiter le Centre d’Histoire de la Résistance et de la Déportation de Lyon. Arrivée devant le musée, j’ai trouvé portes closes avec un petit mot scotché à la vitre : « Ouverture exceptionnelle à 14h au lieu de 10h. » Ne souhaitant pas rentrer chez moi, j’ai décidé de prendre un Velo’V et de pousser jusqu’à la pointe de la Presqu’île, la confluence entre le Rhône et la Saône, pour visiter le Musée des Confluences. 

Ayant déjà visité la collection permanente, j’ai décidé de me tourner vers les expositions temporaires. Le gros plus de ce musée, c’est que le premier étage est intégralement dédié aux expositions temporaires et que celles-ci changent régulièrement. Lors de ma visite, il y en avait 5. Je vous propose donc de les découvrir à mes côtés. 

(Je n’avais pas vraiment vu de faire un article sur ma visite. J’ai donc pris très peu de photos des expositions, désolée !)



Une Afrique en couleurs (du 16/10/2020 au 22/08/2021)



Présentation du musée : 

Loin des clichés noir et blanc qui ont popularisé sa beauté, cette exposition propose une immersion dans une Afrique où la couleur est reine. Des masques et des statuettes peints de couleurs vives aux textiles multicolores qui inspirent les grands couturiers, la gamme colorée des corps, des vêtements, de la rue ou du surnaturel se décline à l’infini, au sein d’arts africains quotidiens et populaires.


J’ai beaucoup aimé cette exposition qui met bien en valeur la richesse et la diversité culturelle de l’Afrique. A travers les différentes pièces présentées, on se rend bien compte de l’évolution de l’emploi des couleurs au fil du temps. Ayant toute la journée devant moi, j’ai pris le temps de m’arrêter devant chaque vitrine, de lire toutes les explications et de regarder toutes les petites vidéos. Ce fut une véritable immersion dans la culture africaine !

 


Petit coup de cœur sur la partie sur le wax, ce tissu coloré que l’on retrouve partout en Afrique. Cela m’a donné envie d’aller faire un saut à Toto Tissus pour m’acheter un coupon de wax et le transformer en jupe. Envie que je vais très certainement assouvir très bientôt … 




L’oiseau rare, de l’hirondelle au kakapo (du 18/12/2020 au 02/01/2022)




Présentation du musée : 

Les oiseaux nous émerveillent. D’une grande diversité de tailles, de couleurs, de chants, de becs ou encore d’œufs et de nids, ils ont conquis le ciel et sont présents dans tous les milieux. Du colibri à l’autruche, on recense plus de 10000 espèces dans le monde. Malgré leur grande capacité d’adaptation, les oiseaux sont aujourd’hui en grand danger. Victimes collatérales des activités humaines, leur déclin s’accentue d’année en année. Aujourd’hui, 1 espèce sur 8 est menacée d’extinction à l’échelle mondiale. Disposant de la deuxième plus grande collection d’oiseaux en France, le musée a sélectionné pour cette exposition près de 240 spécimens, issus des collections historiques du muséum et de l’importante donation d’Hubert Bonnetain en 2018. 


J’aime beaucoup ce genre d’exposition qui met en avant des espèces peu connues ou disparues. J’ai découvert de nombreux oiseaux étonnants aux plumages chatoyants. Cette exposition, sans avoir un ton condescendant, permet de comprendre pourquoi il est si important de faire attention à la nature qui nous entoure.






Makay, un refuge en terre malgache ( du 16/10/2020 au 22/08/2021)



Présentation du musée : 

Partons en expédition dans l’une des dernières poches de biodiversité de la planète !
Forme de centaines de canyons inextricables, le massif du Makay, situé au sud-ouest de Madagascar, est une œuvre monumentale de la nature. Ses vallées sont devenues un refuge qui a permis à groupes d’animaux et de végétaux de se différencier au point d’engendrer de nouvelles espèces. L’exposition vous propose un parcours en immersion dans ce labyrinthe géologique méconnu du grand public, inaccessible et pourtant menacé par des activités humaines en expansion.


Cette exposition est de loin ma préférée de toutes celles proposées lors de ma visite ! J’y suis restée plus de deux heures, à tout lire et tout regarder. A travers des photographies, des dessins, des échantillons et plusieurs vidéos, l’exposition retrace l’expédition scientifique pluridisciplinaire menée par Naturevolution. J’ai trouvé l’ensemble de l’exposition particulièrement intéressant car elle montre la richesse de la diversité présente dans ces zones difficilement accessibles par l’homme. Au final, ce sont plusieurs centaines de nouvelles espèces qui ont été découvertes au cours de cette expédition !







L’illustratrice de terrain, Aurélie Calmet a rapporté de nombreux carnets de l’expédition dans la Makay. Certaines pages de ces carnets étaient exposées et j’ai adoré ses dessins qui respirent la vie. D’après le site de Naturevolution, elle seraient en train de préparer un livre avec le photographe Edward Wendenbaum.




Regardez attentivement cette photo. Il ne s’agit pas de feuilles mais bien d’insectes ! 
Le Flata rubra pour être précise.








Si vous voulez en savoir plus sur cette expédition, je vous invite à vous rendre sur le site de Naturevolution




La Terre en héritage, du Néolithique à nous (jusqu’au 30 janvier 2022)


Présentation du musée :

La Terre en héritage, du Néolithique à nous, vous propose d’observer les grands défis environnementaux contemporains à l’aune d’une période charnière de notre histoire, le Néolithique, qui marqua le début de notre exploitation de la Nature et bouleversa notre relation aux autres êtres vivants.

L’exposition déroule le temps afin d’identifier des moments-clefs de l’histoire où s’amorcent des modifications environnementales d’une ampleur sans précédent, dessinant l’Anthropocène. 

Dès les premières vitrines, le ton est donné : culpabilisant. « L’Homme maltraite la Terre. Bouh ! C’est pas bien. » J’ai donc immédiatement fait demi-tour sans m’attarder. Mettre en avant ce qui ne va pas, oui mais ce n’est pas la peine de culpabiliser les gens inutilement … 

Bref, cette exposition n’était clairement pas faite pour moi !


Jusqu’au bout du monde, regards missionnaires (du 18/06/2021 au 08/05/2022)



Présentation du musée :

A partir de 1822, la création à Lyon de l’Oeuvre de la Propagation de la Foi permit le départ pour l’aventure de centaines de jeunes ecclésiastiques missionnaires, hommes et femmes, vers des terres inconnues d’Afrique, d’Asie, d’Océanie, ou d’Amériques. Le musée des Confluences en garde le témoignage avec le dépôt, depuis 1979, de quelques 2300 objets appartenant aux Œuvres Pontificales Missionnaires, son nom aujourd’hui.

L’exposition offre un parallèle entre leurs récits et l’histoire des objets, collectés sur place, qu’ils envoyèrent ou rapportèrent ensuite à Lyon. Ni tout à fait explorateurs, ni vraiment voyageurs, certains développeront des compétences scientifiques : ethnologie, linguistique, cartographie, zoologie…

Bien que ne validant pas du tout les actions des missionnaires, j’ai trouvé intéressant de voir les différents points de vue évoqués à travers les portraits des ecclésiastiques. Alors que certains prônent le refus de tout autre croyance que la croyance catholique, d’autres au contraire prônaient une foi inclusive, offrant aux habitants la possibilité de combiner plusieurs croyances. De plus, la collection d’objets présentés est une belle machine à voyager dans le temps qui offre une fenêtre sur le passé.




Voilà qui clôt ma visite au Musée des Confluences. Au total j’ai passé plus de 4h30 dans les différentes expositions. C’est clairement un musée qui vaut le détour et que je vous recommande si vous êtes de passage à Lyon.

Impossible de visiter le musée sans dire bonjour à la baleine.



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