Balade urbaine à la Croix-Rousse (Lyon)


Vous ne le savez peut-être pas mais je vis à Lyon depuis septembre 2016. C’est une ville que j’aime beaucoup même si Strasbourg me manque. J’aime m’y promener et découvrir chaque jour de nouveaux recoins. En début de semaine, j’ai donc décidé d’aller explorer un quartier que je connais peu … alors que j’y travaille depuis 2017 ! 


Partons ensemble à la découverte de ce quartier aux allures de village : la Croix-Rousse.


Avant de partir à l’aventure, j’ai trouvé un article sur le site Happycurio proposant une balade panoramique à la Croix-Rousse. Bien qu’ayant globalement suivi les indications, j’ai pris quelques libertés, surtout au niveau du plateau de la Croix-Rousse qui est un coin que je connais assez bien puisque ce n’est pas très loin de mon lieu de travail. 

Le point de départ de la balade se trouvant à proximité du Quai André Lassagne, juste à côté du tunnel de la Croix-Rousse, j’ai décidé de m’y rendre en Velo’v, le système de location de vélos en libre service lyonnais auquel je suis abonnée depuis des années. Je suis fan de ce service qui n’est vraiment pas cher (un abonnement d’une trentaine d’euros à l’année + 30 ou 45 minutes d’utilisation gratuites à chaque trajet !). 

Après une petite dizaine de minutes de vélo sur les quais, ce fut clairement la partie la moins agréable de la balade car les automobilistes roulent vite sur cette portion des quais, je suis arrivée au départ de la balade : la montée Bonafous. Dès le début, le ton est donné : ça va grimper ! En face de moi se trouve un long escalier de 244 marches (je me suis amusée à compter toutes les marches que j’ai pu monter ou descendre au cours de cette balade …). La montée est longue, j’ai chaud, je n’ai pas assez mangé à midi… Je prends donc mon temps, me retournant régulièrement pour profiter de la vue. En arrivant aux abords de l’ancien fort Saint Laurent, on commence à apercevoir la Part-Dieu au loin. C’est beau ! 








Après avoir monté toutes ces marches, je rejoins tranquillement un nouvel escalier, plus petit cette fois-ci puisqu’il ne fait QUE 81 marches. (Vous allez vite vous rendre compte que Lyon est une ville qui aime les escaliers. Il y en a partout à la Croix-Rousse mais aussi à Fourvière. ) Arrivée en haut de ces escaliers, je rejoins la place Bellevue qui porte magnifiquement son nom. La vue sur la Presqu’île, la Part-Dieu et le parc de la Tête d’Or est vraiment à couper le souffle ! 








Sur le côté de la place Bellevue se trouve un escalier d’une centaine de marches qui permet de rejoindre la rue des Fantasques, en contrebas. Cette longue rue offre une vue incroyable sur les toits de la ville en contrebas et permet de découvrir des petites cours intérieures, des jardins cachés et pleins d’autres de petits détails qu’on ne voit pas habituellement. 










Au bout de la rue des Fantasques se trouve la montée Saint Sébastien. Au numéro 14, une petite allée pavée attire l’œil. En la remontant, on rejoint l’une des traboules la plus célèbre de la ville : la Cour des Voraces. Après presque 5 ans de vie lyonnaise, c’était la première fois que je m’y rendais ! Cette cour est célèbre en raison de son magnifique escalier à volées libres qui fut construit dans les années 1840. Cet élément phare de la culture lyonnaise est classé comme monument historique. 







En sortant de la traboule, je me suis dirigée vers un nouvel escalier (encore un !) situé rue Grognard. Ce bel escalier de près de 120 marches permet de rejoindre un autre point phare de la Croix-Rousse : le Gros Caillou. Ce rocher, situé au bout du boulevard de la Croix-Rousse, est un bloc erratique originaire des Alpes qui fut découvert en 1861 lors du percement de la ficelle (surnom lyonnais donné au funiculaire) reliant la Presqu’île à la Croix-Rousse. Ce rocher a dû être exhumé car il empêchait les ouvriers de poursuivre les travaux. Par la suite, le Gros Caillou est devenu le symbole de l’unification des deux communes. Il fait de nos jours le bonheur des petits croix-roussiens qui adorent grimper dessus ! 




En remontant un peu le boulevard, j’ai rejoint un lieu que j’aime beaucoup : la place des Tapis. Cette place, sur laquelle se retrouvent régulièrement les adolescents en sortant des nombreux établissements scolaires du quartier (plus d’une dizaine tout de même !), vaut le détour pour un détail immanquable : sa fresque éphémère qui orne le mur d’un des immeubles. Ce mur sert de terrains de jeux pour l’association Mur 69 depuis 2016. Chaque année, un ou plusieurs artistes sont mis à l’honneur sur ce mur de 125 mètre carré. Cette année, c’est le street artiste Méthyl’mné qui a réalisé cette magnifique fresque intitulée «Tisseurs de solidarité ». J’aime beaucoup ce concept de fresque éphémère qui change tous les ans. 



A l’angle de la rue Jacquard et de la rue Denfert-Rochereau se trouve l’église Saint Augustin. Je suis plusieurs fois passée devant mais sans jamais y entrer. Cette balade urbaine fut l’excuse idéale pour en découvrir l’intérieur coloré. 








Après un petit arrêt dans une boulangerie pour acheter de quoi goûter, j’ai découvert le petit parc Sutter, situé à seulement une dizaine de minutes de mon travail et que je ne connaissais pas du tout ! Cet espace vert caché derrière des immeubles est un havre de paix vraiment agréable. J’y reviendrais très certainement ! En sortant du parc, tout au bout de la rue de l’Alma, j’ai pu une nouvelle fois profité d’une vue magnifique avant d’amorcer la descente en empruntant le long escalier de la montée Allouche







Arrivée au pied de cet escalier, j’ai atterri dans un coin des pentes que je connais bien puisque j’y passe presque tous les jours en rentrant du travail. Je ne me suis donc pas attardée longtemps devant l’amphithéâtre des Trois Gaules ni devant l’étonnante église du Bon Pasteur et son parvis inaccessible car positionné à 4 mètres du sol sans escalier pour le rejoindre ! 



Un peu plus loin, la rue Neyret croise la célèbre montée de la Grande Côte, la rue piétonne qui relie la place des Terreaux au pied de la colline au plateau de la Croix-Rousse. J’aime bien cette rue car elle a un petit côté méditerranéen en raison des façades colorées qui l’entourent. Après un petit détour pour voir ce que contenait la boîte à livre située non loin de là (rien de bien intéressant, malheureusement), j’ai continué à remonter la rue Neyret avant d’emprunter tour à tour l’escalier de la rue Pouteau et celui, aux marches ornées de nuages, du passage Mermet. L’escalier Mermet est un espace de jeu pour les influenceurs qui sont nombreux à venir prendre la pose devant la fresque créée en 2019 par l’artiste belge WENC. 




A la sortie du passage, il ne me reste plus qu’à rejoindre la place des Terreaux avant de rentrer, doucement mais sûrement chez moi après une belle balade de près de 6km qui m’aura permis de (re)découvrir la « colline qui travaille », surnom donné à la Croix-Rousse en opposition à Fourvière, la «colline qui prie ». 



Tout au long de ma balade, je me suis amusée a compter le nombre de marches montées ( plus de 600) et celles descendues (plus de 450). Lyon est vraiment une ville qui aime les escaliers ! 

J’espère que cette petite échappée urbaine vous a plu ! En attendant je vous laisse avec quelques clichés d’une autre spécialité de la Croix-Rousse : le street-art. Il y en dans presque toutes les rues, il faut juste savoir ouvrir les yeux.













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